Perpignan : la procession de la Sanch

Perpignan, le 18 avril 2015

La procession à son passage.
La Confrérie dite du très précieux sang de notre seigneur Jésus Christ’ a été créée le 11 octobre 1416 par le religieux dominicain Saint-Vincent Ferrier à Perpignan en l’église Saint-Jacques.

À ses débuts, la confrérie veille tout d’abord au perfectionnement religieux des confrères, mais aussi à commémorer la passion du Christ par une procession, le Jeudi Saint.

Un troisième objectif, et non des moindres, consiste à venir en aide aux prisonniers et aux condamnés à mort jusqu’à leur lieu d’exécution en leur assurant une sépulture décente. C’est de là que provient l’habit originel des membres de la confrérie : la caparutxe noire et la cagoule.
Vêtus comme le prisonnier, les confrères évitaient, en se confondant à lui, au condamné à mort d’être maltraité par la foule.

En 1950, la confrérie a remis au goût du jour la procession le Vendredi Saint dans le cœur de la ville de Perpignan.700 à 800 pénitents sur les 1 200 membres de la confrérie portent depuis l’église Saint-Jacques plus de 80 mystères ornés de fleurs, ces scènes en grand d’une centaine de kilos symbolisant la passion du Christ et son chemin de supplice avec la croix.
En tête de cortège, le régidor, habillé tout en rouge (le sang du Christ), donne le ton de la marche grâce à une cloche de fer et des tambours. Les goigs, chants lugubres religieux en catalan, sont murmurés par les pénitents et peuvent s’entendre grâce à des enceintes placées tout le long du parcours.Trois heures plus tard et après des pauses devant la cathédrale Saint-Jean-Baptiste, devant le reposoir Pietat (place Jean-Jaurès) et à l’église Saint-Matthieu, le cortège revient dans le quartier Saint-Jacques, aux jardins de la Miranda.